Le tableau de bord ci-dessous, réalisé à partir des principales données de la Dares, de l’Insee, de l’Unedic et de Pôle emploi, a donc pour objectif d’éclairer la situation à partir des informations les plus récentes.
L’impact économique sur les secteurs d’activité en France
La consommation des ménages (Insee, 30 octobre 2020)
En septembre, la consommation des ménages en biens se replie (- 5,1 %), après avoir connu une hausse en aout 2020 (+ 2,3 % en volume par rapport à juillet). L’évolution de la consommation est très accidentée depuis la fin du premier confinement.
Source : Insee
Lien vers le tableau de bord de la conjoncture de l’Insee du 30/10/2020
Une reprise pour certaines branches mais plus difficile pour d’autres (Insee, 8 juillet 2020)
Après une forte baisse pendant le confinement, la reprise de l’activité s’est manifestée dans la consommation en électricité des entreprises, mais avec des disparités selon les branches. Le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, de boissons a enregistré une forte hausse (+ 18 % entre le 23 mars et le 10 mai par rapport à une période normale, + 31 % entre le 11 mai et le 26 juin, par rapport à une période normale), en particulier dans la fabrication de produits amylacés (c’est-à-dire à partir de riz, de blés, de pommes de terre, de maïs, etc.).
A l’inverse, la baisse a été forte pour la fabrication de matériel de transport (- 61 % entre le 23 mars et le 10 mai), - 18 % entre le 11 mai et le 26 juin), en particulier dans la fabrication automobile, très affectée par la crise sanitaire. Dans les transports et l’entreposage, la branche la plus impactée pendant le confinement, la reprise reste partielle (- 30 % entre le 11 mai et le 26 juin par rapport à une période normale).
Source : Insee
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee "La consommation d’électricité" du 8/07/2020
L’activité économique française poursuivrait la remontée observée à la fin du deuxième trimestre, mais le rythme de la reprise serait moins rapide d’ici la fin de l’année (Insee, 6 octobre 2020)
Tenant compte du rebond de l’épidémie et des mesures d’endiguement associées, l’activité économique marquerait globalement le pas au quatrième trimestre 2020, et resterait donc à peu près 5 % en dessous de son niveau d’avant crise. Certaines branches qui ont connu une forte perte d’activité pendant le confinement, comme le bâtiment, ont rapidement rebondi. D’autres, toutefois, sont affectées de manière potentiellement plus durable. L’hébergement-restauration, encore en difficulté au troisième trimestre, devrait voir sa perte d’activité s’aggraver au quatrième en raison de la fermeture totale de ses établissements. Les autres activités de service – incluant le sport, en partie à l’arrêt, et la culture, toujours perturbée – connaîtraient une légère dégradation, de même que les transports et l’entreposage, en lien avec de moindres voyages de tourisme et d’affaires et avec l’augmentation du télétravail.
Estimation de la perte d'activité aux troisième et quatrième trimestres, en écart au niveau d'avant-crise (quatrième trimestre 2019) :
Source : calculs Insee à partir de sources diverses
Lien vers la note de conjoncture Insee "Activité économique" du 6/10/2020
L’impact économique sur l’emploi en France
Evolution de l’emploi salarié et prévisions pour le second semestre 2020 (Insee, 8 octobre 2020)
Après une baisse de 715 000 emplois salariés au premier semestre 2020 (- 2,8 % entre fin décembre 2019 et fin juin 2020), l’emploi salarié évoluerait en deux temps au second semestre : il augmenterait au troisième trimestre porté par l’emploi intérimaire principalement puis diminuerait à nouveau au quatrième, principalement dans les secteurs affectés durablement par la crise. C’est le cas particulièrement dans les transports, l’hébergement-restauration et les services aux ménages : les entreprises de ces secteurs, du fait de perspectives d’activité dégradées et/ou de leurs contraintes financières, seraient moins en mesure de maintenir le niveau d’emploi qu’elles avaient préservé jusqu’à l’automne.
Evolution de l'emploi salarié en milliers (CVS), et prévisions, en fin de période :
Source : Insee
Lien vers la note de conjoncture Insee "Emploi-chômage" du 6/10/2020
Evolution de l’emploi intérimaire par secteur d’activité sur un an (Dares)
- 19 % d’emplois intérimaires en un an, de juillet 2019 à juillet 2020, soit - 148 764 intérimaires.
Au total, 634 994 emplois intérimaires en France (hors Mayotte) en juillet 2020.
Evolution de l’emploi intérimaire par secteur :
Source : Dares
Lien vers les données intérimaires de la Dares
Evolution des déclarations d’embauches (Acoss, octobre 2020)
Sur un an, le nombre d’embauches de plus d’un mois reste en baisse de 4,2 %, sous l’effet de la diminution des embauches en CDI (- 9,3 %). Celles en CDD de plus d’un mois progressent légèrement (+ 0,8 %, après - 41,4 %). Le nombre de déclarations d’embauche de moins d’un mois reste en net recul sur un an (après la chute de 62,0 % au trimestre précédent). Au total, le nombre de déclarations d’embauche hors intérim affiche une diminution de 18,5 % sur un an.
Evolution des déclarations d’embauches hors intérim de plus d’un mois (glissement annuel) :
Source : Acoss-Urssaf
Lien vers Conjoncture Acoss-Stat d'octobre 2020
Les secteurs concernés par les demandes d’activité partielle (Dares, DGEFP, Pôle Emploi – 27 octore 2020)
Estimation des nombres de salariés effectivement en activité partielle en août et septembre 2020, par secteur d’activité :
Lien vers le tableau de bord Dares du 27/10/2020
Estimation de la part des salariés qui seraient effectivement placés en activité partielle en septembre 2020 dans les effectifs salariés, par secteur :
Lien vers le tableau de bord Dares du 27/10/2020
Situation sur le marché du travail (Dares, octobre 2020)
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en septembre 2020
-0,4 % sur un mois, soit 15 200 demandeurs d’emploi de moins par rapport à août 2020.
Au total, 3 606 300 demandeurs d’emploi de catégorie A en France métropolitaine en septembre 2020. Au cours des trois derniers mois, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) a diminué de 4,9 %.
Evolution par tranches d’âge entre juillet et septembre 2020 :
Source : STMT – Pôle emploi, Dares
Accès aux données de la Dares publiées le 27/10/2020
Evolution du nombre de demandes d’inscription à Pôle emploi (Dares, 27 octobre 2020)
Lien vers le tableau de bord Dares du 27/10/2020
Evolution du nombre d’offres d’emploi en ligne (Dares, 27 octobre 2020)
Sur un panel d’une quinzaine de sites suivis par la Dares, le nombre d’offres d’emploi en ligne publiées du 19 au 25 octobre 2020 se situe à 128 % du niveau pré-confinement. Il semble se stabiliser sur la période récente.
Lien vers le tableau de bord Dares du 27/10/2020
Impact sur les structures de l’IAE (Dares, 27 mai 2020)
La Dares a réalisé, du 22 avril au 4 mai, une enquête flash auprès des structures de l’insertion par l’activité économique (IAE) : plus de 95 % des structures de l’IAE ont baissé ou stoppé leur activité pendant le confinement.
- 21 % baisse des effectifs en insertion en moyenne
70 % des structures dont les effectifs ont baissé déclarent avoir eu recours au non-renouvellement de contrats et 32 % à une annulation ou un report d’embauches
87 % des structures déclarent avoir eu recours au chômage partiel ; le télétravail et la formation à distance restent minoritaires
Toutes les activités sont en forte diminution, en particulier dans les services à la personne.
Lien vers les résultats de l'enquête Dares
Impact sur l’emploi (OFCE, 6 mai 2020)
Le choc de confinement affecte 9,1 millions d’emplois.
Parmi eux :
2,1 millions sont touchés par les fermetures obligatoires (dont 330 000 non-salariés et 40 000 salariés en contrat court de moins d’un mois)
1,6 million de salariés et 100 000 non-salariés sont en garde d’enfant à la suite de la fermeture des écoles
7,9 millions d’emplois salariés, soit 33 % des emplois salariés, et 400 000 non-salariés (14 %) pourraient être concernés par la mise en place du télétravail (hors commerces fermés)
À l’inverse, 18,5 millions d’emplois ne pourraient pas profiter de la pratique du télétravail.
Les chiffres clés pour la région Centre-Val de Loire (Insee)
Evolution de l’emploi salarié en France (hors Mayotte) et en région
En France (hors Mayotte), l'emploi salarié total chute de 0,9 % entre fin mars et fin juin 2020, soit 215 200 destructions nettes d'emplois après - 2 % (− 499 700 emplois) au trimestre précédent.
En région Centre-Val de Loire, l’emploi salarié diminue de 0,5 % au deuxième trimestre 2020.
Evolution de l’emploi salarié total et privé en France et en Centre-Val de Loire :
Lien vers le tableau de bord Conjoncture de l’Insee du 28/10/2020
Evolution de l’emploi salarié par secteur d’activité en région
Au deuxième trimestre 2020, les secteurs d’activité les plus touchés par les pertes d’emploi sont le tertiaire marchand hors intérim (- 1,6 %), l’industrie (- 1 %) et le tertiaire non marchand (- 0,8 %). A noter une diminution de 0,7 % dans le commerce. A l’inverse, l’emploi reste stable dans le secteur de la construction par rapport au 1er trimestre 2020.
Evolution de l’emploi salarié en région Centre-Val de Loire par secteur d’activité :
Lien vers le tableau de bord Conjoncture de l’Insee du 28/10/2020
Evolution de l’emploi par département
Au 2ème trimestre 2020, tous les départements de la région sont concernés par la diminution de l’emploi salarié total. Le Cher (- 0,8 %) et l’Eure-et-Loir (- 0,7 %) sont les plus touchés, suivis de l’Indre (- 0,6 %) et du Loir-et-Cher (- 0,6 %). Seuls le Loiret (- 0,4 %) et l’Indre-et-Loire (- 0,3 %) subissent une baisse plus modérée que la moyenne régionale (- 0,5 %) au cours de ce trimestre.
Evolution de l’emploi salarié total par département :
Lien vers le tableau de bord Conjoncture de l’Insee du 27/10/2020
Evolution de l’emploi intérimaire
Au 2ème trimestre 2020, l’emploi intérimaire repart à la hausse en région (+ 22 %) comme au niveau national (+ 23 %). L’évolution de l’intérim est variable d’un département à l’autre. L’Indre-et-Loire et l’Indre enregistrent les plus fortes progressions (respectivement + 32,9 % et + 27,4 %), alors que la hausse est moins rapide dans le Loiret (17,5 %) et l’Eure-et-Loir (15,7 %).
Lien vers le tableau de bord Conjoncture de l’Insee du 27/10/2020
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en septembre 2020
- 1,9 % sur un mois, soit 2 430 demandeurs d’emploi de moins par rapport à août 2020. 122 380 demandeurs d’emploi de catégorie A en région en septembre 2020.
Au cours des trois derniers mois, le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 7,9 % en région, et de 4,9 % en France métropolitaine.
Evolution par tranches d’âge entre juillet et septembre 2020 :
Source : STMT – Pôle emploi, Dares
Accès aux données de la Dares publiées le 27/10/2020
Evolution des offres d’emplois collectées par Pôle emploi (Dares, 27 octobre 2020)