Le tableau de bord ci-dessous, réalisé à partir des principales données de la Dares, de l’Insee, de l’Unedic et de Pôle emploi, a donc pour objectif d’éclairer la situation à partir des informations les plus récentes.
Ce tableau de bord constitue une déclinaison des travaux menés plus largement sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie, l’emploi et la formation en Centre-Val de Loire dans le cadre du mandat du Comité Régional de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation professionnelles (Crefop).
L’impact économique sur les secteurs d’activité en France
La consommation des ménages (Insee, 16 juin 2021)
La consommation des ménages en biens chute lourdement en avril 2021 en France (- 8,3 % par rapport à mars 2021).
Source : Insee
Lien vers le tableau de bord de la conjoncture de l’Insee du 16/06/2021
En avril 2021, la dégradation de l’activité économique se serait accentuée avec le troisième confinement national, sans toutefois atteindre le point bas de novembre (Insee, 6 mai 2021)
Depuis janvier 2021, dans un contexte de renforcement progressif des mesures de restrictions sanitaires, l’activité économique s’est légèrement dégradée au fil des mois, jusqu’à atteindre – 5 % en mars (en écart à l’avant-crise, c’est-à-dire le quatrième trimestre 2019), après – 4 % en janvier. Au total, l’activité s’est située au premier trimestre 2021 à – 4,4 % par rapport au niveau d’avant-crise, après – 4,8 % au quatrième trimestre 2020. Le regain de circulation du virus à la fin du premier trimestre a conduit le 20 mars à l’instauration d’un nouveau confinement, avec en particulier des restrictions de mobilité et la fermeture des commerces « non essentiels ». Ces mesures, d’abord limitées à 16 départements, ont ensuite été appliquées à partir du 3 avril au niveau national. Dans ce contexte, l’activité économique se serait dégradée à nouveau au mois d’avril, atteignant environ – 6 % par rapport au niveau d’avant-crise (contre – 7,5 % en novembre dernier).
Pertes d’activité mensuelles estimées puis prévues :
Source : calculs Insee à partir de sources diverses
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee "Activité économique" du 06/05/2021
Restrictions sanitaires dans certains services, problèmes d’approvisionnement dans l’industrie : de nombreux facteurs limitent l’activité des entreprises début 2021 (Insee, 6 mai 2021)
Au total, en avril 2021, l’activité économique se serait de nouveau dégradée, atteignant –6 % par rapport à l’avant crise, après –5 % en mars. L’industrie et la construction n’auraient globalement pas été affectées par cette dégradation et l’activité y aurait même progressé légèrement. Ce serait le cas dans les branches industrielles où l’activité avait déjà bien repris les mois précédents (biens d’équipement, « autres branches industrielles ») tandis que dans la fabrication de matériels de transport, l’activité serait restée déprimée, pénalisée en particulier par les difficultés dans l’automobile (approvisionnement) et dans l’aéronautique. Dans les services marchands, l’activité aurait été stable ou en légère progression dans les branches peu affectées par les mesures de confinement, alors qu’elle se serait dégradée, et à des niveaux très déprimés, dans les secteurs directement touchés par les restrictions (hébergement/restauration, services de transport, autres activités de services). Cependant, dans les services de transport ou les autres activités de services, la perte d’activité aurait été moins forte en avril qu’en novembre dernier. C’est également le cas dans les services aux entreprises. Les services non marchands auraient quant à eux conservé leur dynamisme, notamment dans la santé ; la production de services d’enseignement aurait été peu affectée, la période supplémentaire de fermeture complète des écoles hors jours fériés et vacances scolaires ne dépassant pas une semaine. Dans l’ensemble, l’activité aurait donc été moins affectée par ces nouvelles mesures qu’en novembre (et a fortiori qu’en mars 2020) ; d’une part, elles sont moins restrictives, et, d’autre part, les entreprises semblent s’être adaptées à ces périodes de restrictions (télétravail, protections sanitaires...), même si une proportion importante signale des effets défavorables sur la productivité.
Estimation puis prévision des pertes d'activité économique en 2021 par branche (écart au quatrième trimestre 2019, en %) :
Lien vers la note de conjoncture Insee "Activité économique" du 06/05/2021
Une consommation des ménages freinée par le 3ème confinement mais de manière moindre à novembre 2020 (Insee, 6 mai 2021)
Consommation des ménages : montants hebdomadaires de transactions par carte bancaire CB et de ventes par la grande distribution, pour divers types de biens et services
Glissement annuel (%) des montants hebdomadaires de transactions par carte bancaire CB :
Lien vers la note de conjoncture de l'Insee "Activité économique" du 06/05/2021
Estimation de la consommation des ménages en avril 2021, novembre 2020 et avril 2020
Ecart au 4ème trimestre 2019 :
Lien vers la note de conjoncture de l'Insee "Activité économique" du 06/05/2021
L’impact économique sur l’emploi en France
Le recours à l’activité partielle a été nettement moins important en novembre qu’en avril 2020 (Insee, 11/03/2021)
Selon l’Insee, la relative bonne résistance de l’emploi tout au long de l’année 2020 tient notamment au recours massif au dispositif d’activité partielle, car les personnes en situation de chômage partiel ou technique sont considérées en emploi au sens du BIT. Au premier trimestre 2021, l’emploi salarié et non salarié continuerait de baisser, en raison des restrictions sanitaires qui touchent l’activité de certains secteurs comme les services aux ménages (avec notamment les emplois des arts et du spectacle) et l’hébergement-restauration.
Part des personnes au chômage partiel parmi les personnes en emploi, par semaine de référence :
En % des personnes en emploi au sens du BIT
Source : Insee, enquête Emploi
Lien vers la note de conjoncture Insee "Emploi et chômage" du 11/03/2021
Evolution de l’emploi intérimaire par secteur d’activité sur un an (Dares, 10 juin 2021)
+ 59 % d’emplois intérimaires en un an, de mars 2020 à mars 2021, soit + 277 148 intérimaires.
Fin avril 2021, 751 000 personnes occupent un emploi intérimaire (données provisoires, corrigées des variations saisonnières).
L’emploi intérimaire augmente légèrement en avril 2021 (+ 0,5 %, soit + 3 400 intérimaires), après s’être stabilisé en mars (- 100 intérimaires).
Fin avril 2021, le nombre d’intérimaires reste inférieur de 5,5 % à celui de février 2020, juste avant la crise sanitaire.
Evolution de l’emploi intérimaire par secteur en France métropolitaine (hors Mayotte) :
Source : Dares, exploitation des déclarations sociales nominatives (DSN) et des fichiers Pôle emploi des déclarations mensuelles des agences d'intérim
Lien vers les données intérimaires de la Dares du10/06/2021
Evolution des déclarations d’embauche (Acoss, 21 avril 2021)
Au premier trimestre 2021, les déclarations d’embauche de plus d’un mois hors intérim repartent à la hausse (+ 6,4 %) après le repli de 14,5 % enregistré au quatrième trimestre dans le contexte du deuxième confinement sanitaire. L’augmentation concerne à la fois les CDD de plus d’un mois (+ 4,9 % après - 14,4 %) et les CDI (+ 8,1 % après - 14,5 %).
La croissance du premier trimestre 2021 concerne à la fois les entreprises de moins de 20 salariés (TPE) et les structures de plus grande taille.
Sur un an, les déclarations d’embauche de plus d’un mois diminuent dans la quasi-totalité des régions métropolitaines.
Evolution des déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois (glissement annuel) :
Source : Acoss-Urssaf
Lien vers Conjoncture Acoss-Stat d'avril 2021
Evolution du nombre de salariés en activité partielle (Dares, DGEFP, 3 juin 2021)
Estimation des nombres de salariés effectivement en activité partielle, en personnes physiques et en équivalents temps plein (EQTP) (en milliers) :
Source : demande d’indemnisations SI APART, enquête Acemo-Covid-19 ; estimation Dares
Lien vers le tableau de bord Dares du 03/06/2021
Les secteurs concernés par l’activité partielle (Dares, DGEFP – 3 juin 2021)
Estimation des nombres de salariés effectivement en activité partielle en mars et avril 2021, par secteur d’activité (en milliers) :
Sources : demandes d’indemnisations SI APART, enquête Acemo-Covid-19 ; estimation Dares
Lien vers le tableau de bord Dares du 03/06/2021
Situation sur le marché du travail (Dares, 27 mai 2021)
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en avril 2021
Entre mars 2021 et avril 2021, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a progressé de 1,9 %.
Au total, on compte 3 623 800 demandeurs d’emploi de catégorie A en France métropolitaine en avril 2021. Au cours des trois derniers mois, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) a progressé de 1,4 %.
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A par tranches d’âge :
Source : STMT – Pôle emploi, Dares
Accès aux données de la Dares publiées le 27/05/2021
Evolution du nombre de demandes d’inscription à Pôle emploi par semaine (Dares, 3 juin 2021)
Champ : demandes d’inscriptions de demandeurs d’emploi, hors inscriptions pour fin de formation, de stage ou fin de contrat de sécurisation professionnelle. France entière. Les données portant sur les trois dernières semaines sont des estimations provisoires.
Source : Pôle emploi
Lien vers le tableau de bord Dares du 03/06/2021
Evolution du nombre d’offres d’emploi en ligne (Dares, 3 juin 2021)
Sur un panel d’une douzaine de sites suivis par la Dares, le nombre d’offres d’emploi en ligne s’établit entre le 17 et le 23 mai 2021 à 120 % du niveau précédant le second confinement (semaine du 19 au 25 octobre 2020). En moyenne sur les trois premières semaines de mai et par rapport au mois d’avril 2021, le nombre hebdomadaire d’offres publiées en ligne croît de 7 %, malgré une baisse durant la semaine du 10 au 16 mai probablement liée au pont de l’Ascension.
Note : indice base 100 lors de la semaine du 9 au 15 mars 2020. Les données des semaines du 28 septembre au 18 octobre 2020 ont été ajustées pour ne pas répercuter l’évolution forte, temporaire et inexpliquée de l’un des sites.
Source : Panel de 12 sites d'offres d'emploi, calcul Dares
Lien vers le tableau de bord Dares du 03/06/2021
Impact sur les organismes de services à la personne (Dares, 23 novembre 2020)
La Dares a réalisé, en concertation avec la direction générale des entreprises (DGE), une enquête flash auprès des organismes de services à la personne (OSP), afin de recueillir des informations relatives à l’impact du premier confinement sur ces activités.
Il en ressort qu’entre le 15 mars et le 15 mai 2020, 33 % ont suspendu ou cessé leur activité, et 48 % ont diminué leur nombre d’interventions. Les OSP de petites tailles (moins de 10 intervenants) ont été davantage exposés aux arrêts d’activité : 41 %, contre 16 % des structures de plus de 10. La raison la plus fréquemment invoquée en cas de cessation ou de diminution d’activité est le refus par le bénéficiaire de l’intervention à son domicile. Les activités les plus touchées ont été le soutien scolaire, les cours à domicile et l’assistance informatique à domicile.
Les services d’assistance et d’accompagnement sont les services qui ont été les moins souvent interrompus du fait notamment du maintien des soins aux personnes âgées et/ou en situation de handicap. La livraison de repas ou de courses a même progressé.
Lien vers les résultats de l'enquête Dares
Impact sur l’emploi (OFCE, 6 mai 2020)
Le choc de confinement affecte 9,1 millions d’emplois.
Parmi eux :
- 2,1 millions sont touchés par les fermetures obligatoires (dont 330 000 non-salariés et 40 000 salariés en contrat court de moins d’un mois)
- 1,6 million de salariés et 100 000 non-salariés sont en garde d’enfant à la suite de la fermeture des écoles
- 7,9 millions d’emplois salariés, soit 33 % des emplois salariés, et 400 000 non-salariés (14 %) pourraient être concernés par la mise en place du télétravail (hors commerces fermés)
À l’inverse, 18,5 millions d’emplois ne pourraient pas profiter de la pratique du télétravail.
Les chiffres clés pour la région Centre-Val de Loire (Insee)
Evolution de l’emploi salarié en France (hors Mayotte) et en région
En région Centre-Val de Loire, l’emploi salarié total diminue de 0,1 % au quatrième trimestre 2021, contre une baisse de 0,2 % en France.
Evolution de l’emploi salarié privé en France (hors Mayotte) :
Source : Insee
Lien vers le tableau de bord Conjoncture nationale de l’Insee du 12/05/2021
Evolution de l’emploi salarié total et privé en France et en Centre-Val de Loire :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 30/04/2021
Evolution de l’emploi salarié par secteur d’activité en région
Au quatrième trimestre 2020, le secteur de l’industrie reste touché par des pertes d’emploi salarié (- 0,6 % par rapport au troisième trimestre 2020). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi diminue également par rapport au trimestre précédent (- 0,8 %). L’emploi salarié progresse dans le secteur de la construction (+ 0,4 %), alors qu’il reste stable dans le tertiaire non marchand (0 %).
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 30/04/2021
Evolution de l’emploi par département
Au quatrième trimestre 2020, seul le département du Loir-et-Cher connat une augmentation de l’emploi salarié total par rapport au troisième trimestre 2020 (+ 0,3 %), alors que l’emploi reste stable dans l’Eure-et-Loir (0 %). En revanche, l’emploi salarié diminue dans le Loiret (- 0,1 %), le Cher (- 0,2 %) et l’Indre-et-Loire (- 0,4 %). Notons une baisse de l’emploi plus marquée dans l’Indre (- 0,8 %).
Evolution de l’emploi salarié total par département (en fin de trimestre) :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 30/04/2021
Evolution de l’emploi intérimaire
Au quatrième trimestre 2020, l’emploi intérimaire progresse en région (+ 4,9 %) comme au niveau national (+ 5,1 %). C’est dans le Loir-et-Cher (+ 10,7 %) et l’Eure-et-Loir (+ 9,4 %) que la hausse est la plus élevée. L’augmentation est plus modérée dans le Loiret (+ 4,8 %), le Cher (+ 4,5 %) et l’Indre-et-Loire (+ 1,4 %). Seul le département de l’Indre enregistre une diminution de l’emploi intérimaire au 4ème trimestre 2020 (- 4,9 %).
Evolution de l’emploi intérimaire en région et en France :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 30/04/2021
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en avril 2021
+ 2,3 % sur un mois, soit 2 840 demandeurs d’emploi de plus par rapport à mars 2021.
124 840 demandeurs d’emploi de catégorie A en région en avril 2021.
Au cours des trois derniers mois, le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 1,6 % en région, alors qu’il a progressé de 1,4 % en France métropolitaine.
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A par tranches d’âge :
Source : STMT – Pôle emploi, Dares
Accès aux données de la Dares publiées le 27/05/2021
Evolution des offres d’emploi collectées par Pôle emploi (Dares, 27 mai 2021)
Source : STMT, Pôle emploi-Dares
Accès aux données de la Dares du 27/05/2021