Le tableau de bord ci-dessous, réalisé à partir des principales données de la Dares, de l’Insee, de l’Unedic et de Pôle emploi, a donc pour objectif d’éclairer la situation à partir des informations les plus récentes.
Ce tableau de bord constitue une déclinaison des travaux menés plus largement sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie, l’emploi et la formation en Centre-Val de Loire dans le cadre du mandat du Comité Régional de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation professionnelles (Crefop).
L’impact économique sur les secteurs d’activité en France
- En France, les signaux conjoncturels, contrastés, laissent augurer un recul industriel et donc un repli modéré de l’activité économique fin 2022, avant un rebond progressif, surtout au printemps 2023
- L’indicateur synthétique de climat des affaires s’est effrité au printemps et à l’été avant de se stabiliser cet automne légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période, même s’il reste mal orienté dans les branches industrielles les plus énergivores.
- Le PIB français pourrait donc légèrement fléchir au quatrième trimestre 2022 (- 0,2 % prévu, après + 0,2 au trimestre précédent), sous l’effet d’une production industrielle en recul et d’une activité atone dans les services.
- Depuis la mi-2021, l’inflation a vivement progressé et s’est élargie à un grand nombre de biens et services. Cet élargissement ne laisse pas augurer de repli à très court terme, même si l’on observe une relative détente des cours de l’énergie et de certaines matières premières et un ralentissement de certains prix de production. L’évolution de l’inflation au cours des tous prochains mois dépend, entre autres, de celle des mesures de limitation de prix énergétiques et des fluctuations des cours du pétrole.
- Depuis 2021, trimestre après trimestre, l’emploi ne laisse pas d’étonner par sa vigueur, plus soutenue que celle de l’activité. Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié se situe ainsi 3,6 % au-dessus de son niveau de la fin 2019, quand le PIB excède le sien de 1,1 %.
- Le taux de chômage resterait stable (à 7,3 % de la population active) à l’horizon du 1er trimestre 2023, car la population active et l’emploi évolueraient au même rythme.
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee de décembre 2022 : "Refroidissement"
La consommation des ménages (Insee, 4 janvier 2023)
La consommation des ménages en biens se replie nettement en octobre 2022 (- 2,8 %).
Source : Insee
Lien vers le tableau de bord de la conjoncture de l’Insee du 04/01/2023
La confiance des ménages (Insee, 4 janvier 2023)
En décembre 2022, la confiance des ménages est quasi stable. En un an, l’indicateur synthétique de confiance est passé de 105 à 82.
Source : Insee
Lien vers le tableau de bord de la conjoncture de l’Insee du 04/01/2023
Sur l’ensemble de l’année 2022, la croissance du PIB serait de + 2,3 % (Insee, 15 décembre 2022)
Au troisième trimestre 2022, le PIB français a ralenti (+ 0,2 %, selon les résultats détaillés des comptes trimestriels publiés fin novembre, après + 0,5 % au deuxième trimestre), dans un contexte de prix élevés pour beaucoup de matières premières et de craintes sur les approvisionnements en énergie, engendrant de ce fait des tensions sur les prix de marché. La consommation des ménages est restée atone, les achats de biens continuant de diminuer et les effets de rattrapage dans les services tendant à s’amenuiser. L’investissement des entreprises, soutenu par un rebond des achats de véhicules, a dès lors constitué la seule contribution d’ampleur à la progression de la demande intérieure. Les échanges extérieurs, de leur côté, ont pesé sur l’évolution de l’activité, avec un fort dynamisme des importations de biens et des dépenses des touristes français à l’étranger.
Variations trimestrielles du PIB et contributions des principaux postes de la demande :
Source : Insee
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee "Activité économique" du 15/12/2022
Au premier trimestre 2023 l’activité resterait marquée par les tensions sur l’énergie (Insee, 15 décembre 2022)
La fin de l’année est marquée par la persistance d’importantes contraintes sur la production. Les entreprises, notamment industrielles, sont confrontées à la hausse des prix de l’énergie, par exemple au moment du renouvellement de leurs contrats de gaz ou d’électricité. L’approvisionnement en énergie reste par ailleurs menacé par les tensions géopolitiques à l’Est de l’Europe, auxquelles viennent s’ajouter au niveau national les difficultés de production dans les centrales nucléaires. Les derniers indicateurs disponibles témoignent ainsi d’une relative dégradation de la situation conjoncturelle dans l’industrie. En octobre, la production industrielle a sensiblement diminué dans les « autres branches industrielles », parmi lesquelles figurent les plus exposées aux contraintes énergétiques (industrie chimique, métallurgie, bois et papier…), ainsi que dans la fabrication de matériels de transport.
Ces éléments pèseraient sur l’activité économique au quatrième trimestre et le PIB français reculerait alors légèrement. Ce repli résulterait de celui de l’activité industrielle. Dans le même temps, les services marchands marqueraient le pas, après avoir été le principal moteur de la croissance lors des trimestres précédents. En effet, le potentiel de rattrapage des secteurs les plus touchés par les restrictions sanitaires semble à présent épuisé, à l’image de l’hébergement-restauration en nette contraction. Dans une moindre mesure, l’activité dans les services de transport serait atone.
Variations trimestrielles d’activité économique par branche (Insee, 15 décembre 2022) :
Variations trimestrielles en %, prévisions à partir du 4ème trimestre 2022
Source : calculs Insee à partir de sources diverses
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee "Activité économique" du 15/12/2022
Début 2023, les tensions inflationnistes devraient perdurer (Insee, 15 décembre 2022)
Les tensions inflationnistes amorcées en 2021 se sont renforcées en 2022 du fait d’importantes contraintes d’offre, tout en s’élargissant à l’ensemble des autres postes de consommation, notamment alimentaires, via la hausse des prix de production. Au total, les prix à la consommation augmenteraient en moyenne de 5,3 % en variation annuelle entre 2021 et 2022, soit une hausse inédite depuis le milieu des années 1980.
Inflation d’ensemble et contributions par poste :
Inflation en glissement annuel, en %, contributions en points
Lien vers la note de conjoncture de l’Insee du 15/12/2022
L’impact économique sur l’emploi en France
Au troisième trimestre 2022, le taux de chômage reste quasi stable à 7,3 % (Insee, 15 novembre 2022)
Au troisième trimestre 2022, le nombre de chômeurs au sens du BIT diminue de 17 000 par rapport au trimestre précédent, à 2,3 millions de personnes. Le taux de chômage au sens du BIT oscille entre 7,3 % et 7,4 % depuis le quatrième trimestre 2021, à un niveau inférieur de 0,7 point à celui du troisième trimestre 2021 et de 0,9 point à celui d’avant la crise sanitaire (fin 2019).
Taux de chômage au sens du BIT :
Moyenne trimestrielle en % de la population active, données CVS
Source : Insee
Champ : France (hors Mayotte) et France métropolitaine
Lien vers le tableau de bord de la conjoncture de l’Insee du 15/11/2022
Les difficultés de recrutement déclarées par les entreprises (Insee, 6 octobre 2022)
En juillet 2022, la part d’entreprises ayant déclaré des difficultés de recrutement a atteint des niveaux inédits dans l’industrie manufacturière (67 % des entreprises concernées) et les services (60 %) et rejoint ses plus hauts niveaux dans le bâtiment (82 %). Ces difficultés interviennent dans un contexte de dynamisme de l’emploi salarié.
Difficultés de recrutement déclarées par les entreprises selon l’évolution déclarée de leurs effectifs passés et prévus dans l’Industrie manufacturière :
% des entreprises interrogées
g
Source : Insee, enquêtes de conjoncture
Lien vers la note Eclairage de l’Insee : "Les difficultés de recrutement déclarées par les entreprises sont liées en partie à la dynamique de l’emploi" du 06/10/2022
En 2021, le nombre des contrats en alternance a fortement augmenté
Le nombre de bénéficiaires de contrats en alternance (apprentissage et contrats de professionnalisation) est en nette progression depuis 2016, avec une augmentation plus rapide encore en 2021. Cette forte progression du nombre d’apprentis s’explique notamment par différentes réformes comme l’ouverture des contrats aux 25-29 ans, les aides financières aux apprentis, le soutien renforcé à l’embauche et la simplification du recours à l’apprentissage pour les employeurs.
Nombre d’alternants dans l’enquête Emploi et nombre d’entrées dans les sources administratives :
Nombre d’entrées totales sur l’année et stock moyen au quatrième trimestre (données brutes)
Source : Insee, enquête Emploi pour le stock d’alternants. Données administratives Dares pour le nombre d’entrées
Lien vers la note de conjoncture Insee "Eclairage : contrats en alternance" du 16/03/2022
Evolution de l’emploi intérimaire par secteur d’activité sur un an (Dares, 13 décembre 2022)
Fin octobre 2022, 811 500 personnes occupent un emploi intérimaire (données provisoires, corrigées des variations saisonnières), soit une légère hausse par rapport au mois précédent (+ 1 900 intérimaires, soit + 0,2 %), après + 12 900 intérimaires en septembre (soit + 1,6 %) et + 4 800 intérimaires en août (soit + 0,6 %).
Fin octobre 2022, l’emploi intérimaire est en hausse de 1,2 % sur un an (soit + 9 700 intérimaires).
Evolution de l’emploi intérimaire par secteur en France métropolitaine (hors Mayotte) :
Source : Dares, exploitation des déclarations sociales nominatives (DSN) et des fichiers Pôle emploi des déclarations mensuelles des agences d'intérim
Lien vers les données intérimaires de la Dares du 13/12/2022
Evolution des déclarations d’embauche (Urssaf, 21 décembre 2022)
En novembre 2022, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) diminue de 1,6 %, après - 5 % au mois d’octobre 2022 et + 0,6 % en septembre 2022, portant à - 6 % l’évolution sur trois mois. Les déclarations d’embauche de plus d’un mois diminuent de 1,5 % sur un an mais restent sur un niveau haut, supérieur de 8,6 % à celui de février 2020, dernier point avant la crise.
Evolution des déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois (glissement annuel) :
Source : Urssaf
Lien vers Baromètre économique du 21 décembre 2022
Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 (Dares, avril 2022)
Compte tenu de l’amélioration de la situation sanitaire, le dispositif de l’enquête ACEMO s’achève avec l’édition d’avril 2022.
Répartition des salariés (hors salariés en congés) au cours de la dernière semaine du mois :
Source : Dares, enquête Acemo Covid, 2020-2022
Lien vers l’enquête Acemo spéciale Covid Dares d'avril 2022
L’évolution du télétravail (Dares, avril 2022)
Evolution du télétravail depuis novembre 2020, tous secteurs d’activité (en % de salariés) :
Source : Dares, enquête Acemo Covid, 2020-2022
Lien vers l’enquête Acemo spéciale Covid Dares d'avril 2022
Effet du télétravail sur les télétravailleurs par rapport au travail sur site, du point de vue de l’employeur (en % de salariés) :
Source : Dares, enquête Acemo Covid, mars 2022
Lien vers l’enquête Acemo spéciale Covid Dares de mars 2022
Situation sur le marché du travail (Dares, 27 décembre 2022)
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en novembre 2022
Entre novembre et octobre 2022, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A est en baisse (- 2,3 %).
Au total, on compte 2 810 400 demandeurs d’emploi de catégorie A en France métropolitaine en novembre 2022.
Au cours des trois derniers mois, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) a diminué de - 3,3 %. Notons que sur un an, le volume de demandeurs d’emploi a diminué de - 9 %.
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A par tranches d’âge en France métropolitaine :
Source : STMT – Pôle emploi, Dares
Accès aux données de la Dares publiées le 27/12/2022
Evolution des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi, catégories A, ABC – en France métropolitaine du 1er trimestre 1996 au 3ème trimestre 2022 (Dares, octobre 2022)
Source : Pôle emploi-Dares, STMT, données CVS-CJO.
Lien vers les données des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au 3ème trimestre 2022
Les chiffres clés pour la région Centre-Val de Loire
Evolution de l’emploi salarié total et privé en France et en Centre-Val de Loire (Insee, 29 décembre 2022)
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 29/12/2022
Evolution de l’emploi salarié par secteur d’activité en région (Insee, 29 décembre 2022)
Au deuxième trimestre 2022, le secteur de l’industrie voit ses effectifs salariés progresser (+ 0,3 %), alors qu’ils étaient en baisse au premier trimestre (- 0,5 %). Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi progresse au 2ème trimestre 2022 (+ 0,8 %), plus fortement qu’au trimestre précédent (+ 0,4 %). L’emploi salarié reste stable dans le secteur de la construction, après une hausse observée au 1er trimestre (+ 0,4 %). Dans le tertiaire non marchand, l’emploi progresse de 0,1 % au 1er comme au 2ème trimestre 2022.
En un an, l’évolution de l’emploi est positive dans l’industrie (+ 1,1 %), la construction (+ 1,5 %), le tertiaire non marchand (+ 0,5 %) et le tertiaire marchand hors intérim (+ 3,8 %).
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 29/12/2022
Evolution de l’emploi par département (Insee, 29 décembre 2022)
Au deuxième trimestre 2022, l’emploi salarié progresse dans tous les départements de la région Centre-Val de Loire. C’est dans l’Eure-et-Loir que la hausse est la plus élevée par rapport au trimestre précédent (+ 0,6 %). Dans l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher, l’emploi progresse de 0,3 %. Dans le Loiret et le Cher, l’évolution est stable (respectivement + 0,1 % et 0 %).
Evolution de l’emploi salarié total par département (données CVS, en fin de trimestre) :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 29/12/2022
Evolution de l’emploi intérimaire (Insee, 29 décembre 2022)
Au deuxième trimestre 2022, l’emploi intérimaire diminue en région (- 3,9 %), plus fortement qu’au niveau national (- 2,5 %). La baisse concerne l’ensemble des départements de la région : le Cher (- 7,4 %), l’Eure-et-Loir (- 1,1 %), l’Indre (- 2,1 %), l’Indre-et-Loire (- 3,6 %), le Loir-et-Cher (- 3,2 %) et le Loiret (- 4,8 %).
Evolution de l’emploi intérimaire en région et en France :
Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee
Lien vers le tableau de bord conjoncture régionale de l’Insee du 29/12/2022
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A en novembre 2022
-1,8 % sur un mois, soit 1 850 demandeurs d’emploi de moins par rapport à octobre 2022 en Centre-Val de Loire.
100 050 demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits en région en novembre 2022.
Au cours des trois derniers mois, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) diminue en région (- 2,1 %), comme au niveau national (- 3,3 %).
Evolution du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A par tranches d’âge en Centre-val de Loire :
Source : STMT – Pôle emploi, Dares
Accès aux données de la Dares publiées le 27/12/2022
Evolution des offres d’emploi collectées par Pôle emploi (Dares, 27 décembre 2022)
+ 2,6 % en un an, de novembre 2021 à novembre 2022.
11 900 offres d’emploi enregistrées en novembre en Centre-Val de Loire.
Une hausse de 34 % par rapport au niveau d’avant-crise sanitaire (septembre 2019).
Nombre d’offres d’emploi collectées par Pôle emploi en Centre-Val de Loire :
En milliers, CVS
Source : STMT, Pôle emploi-Dares
Accès aux données de la Dares du 27/12/2022