Adapter les ressources humaines aux évolutions de l’emploi sur un territoire. Voilà l’objectif de la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales (GPECT). Associant l’État, la Région et les acteurs locaux, ces missions de "gestion anticipative et préventive des ressources humaines" sont conduites par des animateurs territoriaux.
Ils sont une quinzaine dans la région Centre-Val de Loire, dont Christine Chambard et Sébastien Odon. Animatrice GPECT depuis 18 mois, la première intervient pour le Territoire d'Industrie Grand Est Touraine regroupant quatre communautés de communes : Autour de Chenonceaux Bléré-Val de Cher, Castelrenaudais, Touraine-Est Vallées et Val d’Amboise. Le second travaille sur les questions de la GPECT du bassin d’emploi de l'agglomération chartraine depuis plus de 15 ans.
"La professionnalisation est un enrichissement"
Pour les accompagner et les aider dans leur mission, l’État et la Région co-financent depuis plusieurs années un programme de professionnalisation. « La professionnalisation est un enrichissement : cela nous permet de mieux travailler, de nous interroger et de nous renouveler » souligne Sébastien Odon. « Il s’agit de temps de respiration dans mon quotidien qui me permettent de prendre du recul et d’obtenir de nouvelles idées ou pistes de travail » résume Christine Chambard.
Mis en œuvre par le Gip Alfa Centre-Val de Loire, Carif-Oref de la région, la professionnalisation 2022 s’est articulée autour de deux ateliers de co-développement et de trois ateliers thématiques.
Travail entre pairs : le co-développement
Premier type de rendez-vous proposé par le programme de professionnalisation : les ateliers de co-développement. « Au cours de ces ateliers une personne parle de son projet ou d’un problème qu’il rencontre et l’ensemble du groupe l’aide, explique Sébastien Odon. Un regard extérieur c’est toujours intéressant : cela peut apporter des rouages, des partenaires auxquels on n’aurait pas pensé, des conseils, des outils, des contacts… »
« C’est une espèce de grand brainstorming, poursuit Christine Chambard. Dès ma première semaine en tant qu’animatrice GPECT, j’ai pu en bénéficier et me nourrir de l’expérience de mes pairs comme Sébastien. L’autre intérêt des ateliers de co-développement est de découvrir les problématiques des autres, car demain je peux rencontrer les mêmes. »
Des techniques, outils et ressources pour "mieux travailler"
Le second type de rendez-vous de la professionnalisation des acteurs régionaux de la GPECT ce sont les ateliers thématiques. Il y en a eu trois en 2022 animés par le cabinet Thomas Legrand.
Le premier « Conduire et mettre en œuvre une démarche de Gestion prévisionnelle des Emplois et des Compétences Territoriales : les indispensables de la démarche projet » est destiné aux nouveaux animateurs de la GPECT.
Les deux autres ont porté sur des thématiques plus précises : « Les méthodes d’animation : utiliser le processus du design thinking au service de la mobilisation du territoire » et « Sécuriser et assurer au mieux la transition d’une action ayant émergé dans le cadre de la GPECT ».
« J’apprécie beaucoup le côté pratico-pratique de ces ateliers thématiques qui sont également très riches. J’en ressors toujours avec beaucoup d’idées, de techniques, d’outils et de ressources. Le déploiement d’une GPECT est une mission complexe et on peut vite passer à côté de l’essentiel. Les ateliers aident à ne rien oublier » assure Christine Chambard.
« J’apprécie ces ateliers qui sont toujours un enrichissement de nos compétences et nous permettent de rester alerte. C’est une bonne chose que ces temps de travail soient devenus un rendez-vous récurrent » conclut Sébastien Odon.