Les jeunes et l'illettrisme en Centre-Val de Loire

Quand les données éclairent la lutte contre l’illettrisme des jeunes.

Du 8 au 15 septembre 2025, la France se mobilise à l’occasion des Journées nationales d’action contre l’illettrisme. Pour cette 12ᵉ édition, placée sous le signe de la jeunesse, l’Agence nationale de lutte contre l'illettrisme a sollicité le Gip Alfa pour réaliser une infographie : "Jeunes et illettrisme en Centre-Val de Loire".

S’appuyant sur les résultats de l’enquête régionale sur l’illettrisme et l’illectronisme réalisée en 2023, cette publication met en lumière les facteurs qui influencent le plus la maîtrise des savoirs de base chez les jeunes et permet d’identifier les situations de fragilité sur notre territoire.

Quels sont les facteurs les plus influents en matière d’illettrisme ?

Parmi les éléments qui pèsent le plus sur le risque d’illettrisme, trois facteurs ressortent particulièrement :

  • Le genre : Les hommes sont plus touchés que les femmes par l’illettrisme. De la même façon, les garçons sont davantage touchés que les filles par des difficultés de lecture et des sorties du système scolaire sans diplôme. De plus, les jeunes femmes accompagnées par les missions locales sont en moyenne plus qualifiées que leurs homologues masculins.
  • Le lieu d’habitation : le taux d’illettrisme en région est plus élevé pour les personnes résidant dans un Quartier Prioritaire des Politiques de la Ville (QPV) ou d’une Zone de Revitalisation Rurale (ZRR) qu’en moyenne. Or, l’indicateur de jeunesse dans les QPV est deux fois supérieur à la moyenne, laissant supposer une plus forte concentration de jeunes en difficulté par rapport aux savoirs de base (lire, écrire, compter) dans ces quartiers.
  • La situation professionnelle : les demandeurs d’emploi ont un taux d’illettrisme supérieur de 4 points à celui des personnes en emploi. En région Centre-Val de Loire, la part de jeunes au chômage est deux fois plus élevée que la moyenne.

Repérer les points de fragilité

Il s’agit de repérer les points de fragilité touchant le public jeune, pouvant les conduire à des situations d’illettrisme, à travers des indicateurs sur la scolarité, les territoires, les métiers exercés.

  • Des fragilités locales : la déclinaison des indicateurs de scolarité au niveau local fait ressortir 4 zones d’emploi avec une part de jeunes en difficulté plus élevée : Vierzon (Cher), Montargis (Loiret), Châteaudun (Eure-et-Loir) et Romorantin (Loir-et-Cher).
  • Les catégories socio-professionnelles : les personnes occupant une CSP "employé" ou "ouvrier" ont un taux d’illettrisme plus élevé que les autres CSP. Les jeunes de moins de 30 ans, non diplômés, se situent principalement dans ces deux catégories.

Il convient d’être vigilant par rapport à ce public cumulant plusieurs points de fragilité : l’âge, le niveau de formation et la catégorie socioprofessionnelle.

   

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