Pour répondre à ces questions et mieux connaître les caractéristiques de l’appareil de formation, une enquête annuelle est adressée aux instituts de formation.
Cette enquête permet de disposer d’une photographie régionale des flux d’apprenant·e·s inscrit·e·s sur l’ensemble des promotions, de caractériser le profil des effectifs inscrits en première année et de repérer d’éventuelles évolutions.
Afin de partager un premier niveau d’information sur la rentrée 2022-2023, une sélection d’indicateurs est proposée dans cette datavisualisation. Les données collectées en 2020 et 2021 ont également été intégrées à l’outil.
Plus de 1 800 inscrit·e·s dans les filières sociales
À la rentrée 2022-2023, la région Centre-Val de Loire compte 1 898 apprenant·e·s inscrit·e·s dans 11 filières de travail social. Deux filières, moniteur-éducateur et éducateur spécialisé représentent 52 % des inscrit·e·s, toute promotion confondue.
La formation par apprentissage s’est fortement développée avec une hausse de 81 % : à la rentrée 2022-2023, 361 apprenti·e·s inscrit·e·s dans les filières sociales contre 200 à la rentrée 2020.
Un profil d’apprenant jeune et féminin
À la rentrée 2022-2023, l’apprenante type avait moins de 25 ans et était une femme.
En effet, 61 % des apprenant·e·s inscrit·e·s en première année de formation ont moins de 25 ans. Ils et elles sont 33 % à avoir moins de 21 ans. Cette tranche d’apprenant·e·s "jeunes" s’observe particulièrement dans les formations d’assistant·e de service social, d’éducateur·rice de jeunes enfants et d’éducateur·rice spécialisé·e.
Sur l’ensemble des apprenant·e·s inscrit·e·s en première année, 39 % ont plus de 26 ans et 20 % ont plus de 36 ans.
L’âge et le statut à l’entrée en formation sont corrélés. Les filières avec les effectifs les plus jeunes sont suivies par des personnes qui ont intégré leur cursus dans la continuité d’un parcours de formation initiale (secondaire, classe préparatoire, études supérieures) et qui entrent de fait en formation de travail social avec un statut d’étudiant.
À contrario, certaines formations comme accompagnant·e éducatif et social, technicien·ne de l’Intervention Sociale et Familiale, CAFDES et CAFERUIS concentrent une population d’apprenants de plus de 35 ans plus importante, ainsi qu’un profil salarié nettement plus marqué que la moyenne.
La majorité des apprenant·e·s inscrit·e·s en première année de formation sont des femmes, 82 % de la population étudiée. Certaines formations sont davantage féminisées : conseiller·ère en Économie Sociale Familiale (91 %), assistant·e de service social (94 %) et éducateur·rice de jeunes enfants (97 %). À l’inverse, la formation d’éducateur·rice technique spécialisé·e concentre une majorité d’hommes (58 %).
Des apprenant·e·s originaires du Centre-Val de Loire
85 % des apprenant·e·s inscrit·e·s en première année de formation sont originaires de la région Centre-Val de Loire à la rentrée 2022-2023.
Ce constat est particulièrement marqué pour les formations CAFERUIS (93 %), d’accompagnant·e éducatif et social (99 %), d’éducateur·rice technique spécialisé·e (100 %) et de technicien·ne de l’Intervention Sociale et Familiale (100 %).
A contrario, certaines formations présentent une part plus marquée d’apprenants originaires d’autres régions que celle observée tout cursus confondu (15 %) : les formations d’éducateur·rice de jeunes enfants (30 %), de conseiller·ère en Économie Sociale Familiale (25 %) et d’ingénierie sociale (25 %).
Des formations financées principalement par le Conseil régional et les employeurs / Opco
À la rentrée 2022-2023, 57 % des apprenant·e·s en première année suivent une formation financée par le Conseil régional au titre de la formation initiale et du Programme régional de formation. Cet indicateur reste stable sur les différentes rentrées observées.
Les employeurs et les Opérateurs de compétences (Opco) occupent la seconde place sur le financement du coût pédagogique des formations avec 35 % des apprenant·e·s en première année. Une hausse de 6 points est constatée par rapport à la rentrée 2020, en lien notamment avec l’augmentation de l’apprentissage.